L'ATELIER - Autoportraits

Autoportrait (2013)

Briquettes de bois de palettes, 97,5 x 8 x 210 cm


Une porte induit un passage de l’intérieur vers l’extérieur, du profane au sacré, du connu à l’inconnu, du conscient à l’inconscient. Un mur protège ou enferme. Cette porte, à l’échelle de mon corps, de part sa forme orientale indique mon passage du Maroc en France. Chaque briquette qui la mure représente une transmission ancestrale ou ce qu’elle produit. Cette porte murée évoque la somme des transmissions et leurs richesses mais aussi l’encombrement qu’elles génèrent. La fragilité de cet empilement indique son effondrement possible, souhaitable et essentielle. Avec cet empilement de briquettes qui obstrue la porte, je souhaite évoquer les murs que l’on crée en soi et qui nous encombre pour rencontrer les autres et le monde. Plus politiquement, j’évoque ces portes qui se ferment entre l’orient et l’occident. La fermeture des portes aux frontières conduit à une fermeture symbolique bien plus importante qu’on ne l’imagine. On ferme les portes au sacré, à l‘inconscient et à l’inconnu qui est en nous


Border Line, exposition collective / Commissaire Yvannoé Krüger

 

Pavillon Vendôme, Clichy, 2022 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

Autoportrait (2013)

Exposition collective, Born again raised by you / Commissaire : Cléophée Moser

Poush, Clichy, 2022

de part et d'autre : œuvres de C. Moser

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

Autoportrait (2013)

Présentation ENSAD PARIS 2019

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autoportrait (2013)

Création Paris 2013

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autoportrait (2016)

Installation évolutive, carnets de notes de l’artiste depuis son arrivée en France, de dimension variable en fonction du nombre de carnets et de leur disposition 

 

Tapis de jeux, tapis d’éveil, tapis volant, tapis de prière, simple revêtement ou espace sacré ? Dans chaque pièce de notre maison au Maroc, il y a un tapis. Chacun a une fonction, il y a celui où on s’allonge, celui que l’on contourne et qui anime l’espace et sa circulation et il a celui qui illumine la pièce telle une énigme métaphysique à nos pieds. Le tapis de carnets que je présente est un autoportrait. Chaque carnet recèle des notes artistiques ou personnelles, depuis mon arrivée en France. A travers l’écriture, je me dépose ou me redresse. Dans un des carnets, il y a cette phrase: « mon corps est un territoire, un territoire est comme un corps ». Sans le prévoir, les questionnements et les sujets de recherches sont revenus sans cesse d’un carnet à l’autre, d’une période à l’autre, comme des obsessions. Eternel recommencement dont la somme me constitue. Au départ, j’ai souhaité déposer à terre ce mouvement obsessionnel pour l’interrompre puis finalement rassemblés, ces carnets produisent un corps intérieur, au travail, en devenir. Je souhaite qu’il soit une invitation à honorer le tapis de jeux, d’éveil, magique et de prière qui est en nous.

Exposition collective, Le 8ème irréversible / Commissaire : Yvannoé Krüger

Poush, Clichy, France, 2022

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autoportrait (2016)

 

Atelier Blanc / Résidence de territoire « Points de repère, Repères de point »

 

Villefrance de Rouergue (France), 2016

 

Premier mois de résidence durant laquelle, je dois découvrir un territoire et ses habitants. Il pleut sans cesse. J'ai apporté une grande caisse contenant tous les carnets de notes que j'ai amorcé depuis mon arrivée en France depuis presque trente ans, après mon enfance au Maroc. Je les parcours. Ils contiennent des projets à faire, des paysages découverts, des pensées sur la vie, mes comptes et mes rencontres amoureuses. En les parcourant, je découvre que je reprends sans cesse les mêmes sujets, que j'interroge pareillement. 130 carnets de ressassements. Comme pour conjurer le sort ou sortir de ce processus d'écriture, je décide de les aligner au sol, les uns à la suite des autres, pour qu'ils tissent entre eux un ensemble. Cela ressemble à un tapis. Également à un autoportrait que j'intitule Ressacs. Sur une page d'un des carnets, je tombe sur cette phrase : Mon corps est un territoire, un territoire est comme un corps.